Fabien Martin

La nonchalance âpre de Ever Everest charmait, l'engagement émotionnel de Comme un seul homme, deuxième album de Fabien Martin, fédère rapidement.

Peut-être parce que ce chanteur-pianiste, récemment converti à l'instantanéité de la guitare, s'est concentré sur les vertus de sensations plus brutes, d'une urgence valorisée par l'aspérité analogique d'un studio 24 pistes (au cœur de la campagne angevine), dédaignant la froideur informatique au profit de chaudes vibrations et d'une voix plus épanouie.

Une façon aussi de glisser du « je » au « nous », de l'intimisme d'une chambre à l'ouverture sur le monde, dans un disque à la fois plus cohérent et plus varié que son prédécesseur.

Comme un seul homme s'ouvre sur une chanson - Toute une vie - que les salles de concert ont appris à chanter d'une seule voix.

La faute à une mélodie et un refrain particulièrement entêtants, et peut-être aussi à la dimension citoyenne d'un propos questionnant l'enlisement des consciences pour résonner d'un désir de réveil : « entendre de belles paroles / pas seulement le cours du pétrole / nos vies valent bien plus que ça ».

(Source : MySpace de Fabien Martin)


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